L'article mis en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du paru dimanche 11 novembre 2001
Fête des courges oblige, les monstres ont envahi les rues du village pour un véritable bal des vampires (Photos archives, Octobre 2001).
Le grand mystère d’halloween et son cortège lugubre et ténébreux ont investi la paisible cité chalabroise, à l’heure où les ombres du soir invitaient de sinistres fantômes, sorcières et autres spectres à se retrouver sous la halle. Ainsi acoquiné, tout ce petit monde a entrepris une furtive promenade sur les cours chalabrois, enchantés par le son d’un violon, d’une guitare et d’une flûte venues c’est sûr d’un lointain au-delà.
Plus tard, de très étranges lueurs animeront créneaux et couloirs obscurs du château où l’on pouvait croire qu’était tourné un remake du « Bal des vampires ». Sournoisement posée sur le donjon de la demeure des Mauléon, une pleine lune complice surveillait les allées et venues tandis que le bal des sorcières battait son plein dans le grand salon de la demeure ancestrale. Du plus profond de son armure, le baron Pons de Bruyères le Châtel essayait de se pincer pour y croire, tandis que commençait sous ses yeux le tournage de « Ghosbuster » deuxième version. Au petit jour, une bande de joyeux fêtards flapis rendait Arthur et ses semblables à leur éternité. Halloween avait fait son œuvre, certainement réussie grâce à l’initiative originale et inédite de Gilles Roméro, grand maître de cérémonie.


Gilles Romero a présenté un projet original (Photo archives, septembre 2001).
600 ans plus tard, Jean-Louis Félicité, dernier baron de la branche des Bruyères perdait son seul fils (choléra), et la succession ancestrale revenait à sa fille, Nathalie Marie Henriette de Bruyères-Chalabre (photo), laquelle épousait le comte Mathieu Antoine de Mauléon-Narbonne (photo). Et sous ce nom, nous connaissons aujourd’hui les héritiers du seigneur venu des Yvelines pour conquérir le Kercorb.
C’était vendredi dernier au théâtre municipal, les Chalabroises et les Chalabrois invités par Gilles Romero, nouveau locataire du manoir, se sont vus offrir à leur tour le castel des Mauléon. Le premier instant de surprise passé, Gilles Romero a présenté dans le détail un projet original dont le but est de « rendre le château aux habitants » et, par tant, de redonner vie à la vieille demeure. Après avoir signé un bail emphytéotique de 50 ans auprès de Anne de Vilette, héritière de la famille de Mauléon, Gilles Romero se propose de réhabiliter le château afin d’y créer un parc à thèmes dans lequel les bénévoles auront toute leur place. Plutôt que de transformer le château en musée, Gilles Romero souhaite privilégier la notion de tourisme participatif. De multiples évocations sont envisagées (la chevalerie au XIIIe siècle, la vie artisanale au XVIIIe,…), colloques et séminaires seront également au programme. Une grisante invitation à voyager dans le passé qui s’accompagne d’un petit bouleversement puisque le château de Mauléon rebaptisé, bientôt deviendra le château de Chalabre.